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XIe C.A. B. 405. Fort de la Malmaison et Est. 16.9.17. Vue oblique. C.50.40. [légende d'origine]

Photographe(s) : Inconnu



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Occupant une position centrale entre Laon et la vallée de l'Aisne, le fort de la Malmaison relevait du système défensif de seconde ligne mis en place par Séré de Rivière au lendemain de la guerre de 1870. Le fort avait pour mission la surveillance de la vallée de l'Aisne et du plateau du Chemin des Dames au nord-est de Soissons, la liaison entre le fort de Montbérault et celui de Condé-sur-Aisne, la protection du chemin de fer de Soissons à Laon et le contrôle de la route entre Paris et Maubeuge. Du fait de sa position stratégique, le fort de la Malmaison fut âprement disputé tout au long de la Première Guerre mondiale. Dès le 1er septembre 1914, la deuxième armée allemande occupa le fort abandonné, y installant abris et canons afin de se prémunir des tirs aériens. L'ennemi profita de l'emplacement stratégique du site à la porte ouest du Chemin des Dames en construisant une tour en béton au sommet du tertre. Les Allemands bénéficiaient ainsi d'une vue imprenable sur Laon. De plus, le fort était en relation avec les carrières de Bohéry. La reprise des opérations par Pétain donna l'occasion aux troupes alliées d'investir l'édifice fortifié, entraînant sa destruction. Le corps de garde extérieur, les magasins ainsi que les pavillons situés au nord étaient détruits dès 1914. Le 23 octobre 1917, le 3e bataillon du 4e régiment de zouaves constitué de 554 hommes s'empara du fort.
Note : la page Web https://www.chemindesdames.fr/fr/le-chemin-des-dames/visiter/les-lieux-de-memoire/vestiges/fort-de-la-malmaison, qui a permis de compléter la légende d'origine de la photographie, a été consultée le 19 décembre 2019.

Informations techniques

Procédé original Tirage
Format d'origine 17,5x23,5
Support d'origine Papier
Couleur Noir et blanc
Orientation portrait

Propriétés

Référence D0350-001-001-0005
Date de début 16/09/1917
Date de fin 16/09/1917
Photographe(s) Inconnu -
Lieu(x) Aisne - Fort de La Malmaison -
Origine Pierret, Charles
Mention obligatoire © ECPAD/fonds Charles Pierret/auteur inconnu

La photographie est issue du reportage suivant :

Fonds Charles Pierret. Album "XIe CA. Photographies prises sur le front de l'attaque du 23 octobre 1917. Panorama du front d'attaque du 23 octobre 1917 du Panthéon aux car[riè]res Bohery".

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Description du reportage

Extrait des archives du colonel Charles Pierret (1869-1944), l'album comprend quarante épreuves relatives à la bataille de la Malmaison en octobre 1917.
Minutieusement préparée, la bataille de la Malmaison (17-25 octobre 1917) illustre, cinq mois après l'échec de l'offensive Nivelle d'avril 1917, la nouvelle stratégie définie par Philippe Pétain qui consiste à mener des opérations à objectifs limités après l'échec de l'offensive du Chemin des Dames d'avril 1917. Le champ de bataille du secteur de La Malmaison se trouve à quinzaine de kilomètres au nord-est de Soissons, entre l'Aisne et l'Ailette, dans la partie ouest du Chemin des Dames (département de l'Aisne). Cette position stratégique, connue au XIXe siècle, était alors intégré dans le système de fortification Séré de Rivières du Laonnois. L'évolution de l'armement, dont l'arrivée de l'obus torpille, rend le fort de La Malmaison inutile. Désaffecté au début de la guerre, il est réutilisé par l'armée allemande au moment de fortification de la zone du Chemin des Dames.
L'offensive commence le mercredi 23 octobre 1917 à 5h15 du matin. Le front d'attaque s'étend sur 12 kilomètres entre Ostel et Vauxaillon en direction de Laon. L'assaut est mené par trois corps d'armée de la VIe Armée commandée par le général Maistre : le 14e Corps d'armée (général Marjoulet), le 21e Corps d'armée (général Degoutte) et le 11e Corps d'armée (général Maudhuy).
L'attaque de l'infanterie est précédée du 17 au 23 octobre par une intense préparation d'artillerie (3 millions d'obus tirés, soit plus de la moitié des projectiles tirés avant l'offensive Nivelle sur un front trois fois plus long). Les chars d'assaut (48 Schneider et 20 Saint-Chamond) sont à nouveau engagés pour appuyer les fantassins, mais avec des résultats plus concluants qu'en avril et en mai.
Avant 6h30, le fort de La Malmaison ruiné est pris par un bataillon du 4e Zouaves. Le 24, la progression se poursuit du côté de Vauxaillon. Le 25, l'Ailette est atteinte au nord de Pargny et de Filain. Les Allemands préfèrent alors abandonner les positions qu'ils occupent encore sur le plateau du Chemin des Dames, à l'est de la ferme de la Royère et jusqu'à Craonne. Dans la nuit du 1er au 2 novembre, ils se replient au nord de l'Ailette, sur les hauteurs qui dominent Laon.
Les résultats de l'offensive furent largement médiatisés par la presse et les actualités du cinéma aux armées qui montrent avec complaisance les canons pris à l'ennemi et les nombreux Allemands faits prisonniers.
L'offensive de La Malmaison est présentée comme le contraire de l'offensive Nivelle du mois d'avril. Elle reste pourtant un succès tactique limité. Malgré un niveau de pertes conséquent, elle conforte l'image de Pétain économe de la vie des soldats.

Source : URL https://www.centenaire.org/fr/espace-scientifique/pays-belligerants/lhistoire-de-la-bataille-de-la-malmaison, page consultée le 20 décembre 2019.

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