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Yamboutou-Petel. Village où eut lieu le combat du 15 février 1915, où le capitaine Godart fut tué. [légende d'origine]

Photographe(s) : Frédéric Gadmer



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Vue extérieure du village de Yamboutou-Petel, près de Garoua, où la colonne française Brisset, venue avec un régiment indigène venu du Tchad, affronta les Allemands le 15 février 1915. Le capitaine Godard y trouva la mort. Le docteur Jamot, médecin spécialiste de la maladie du sommeil, accompagnait la colonne et parvint à assurer le transport des blessés et du corps du capitaine malgré la défection d'une partie des porteurs.

Note : voici la relation de cet engagement dans l'ouvrage d'Henri Mailier, Le rôle des colonies françaises dans la campagne du Cameroun (1914-1916) : "le 13 février, une forte reconnaissance française partit de Nassarao pour Yamboutou-Petel en faisant le tour de Garoua par le Nord, tandis qu'une patrouille anglaise de même force devait pendant ce temps se porter de Bogolé sur Garoua-Ivindé. De ces deux points on devait chercher à reconnaître les abords des fortifications de Garoua, puis les détachements rentreraient ensemble à Bogolé ; les troupes alliées, bien entendu, devaient entrer en liaison immédiate et se prêter an appui mutuel le cas échéant. A la suite de circonstances fortuites, la reconnaissance
française seule prit contact à Yamboutou-Petel avec l'ennemi qui avait sur elle une supériorité numérique incontestable et qui disposait, en outre de quatre mitrailleuses, de l'appui de l'organisation défensive importante de la place. L'engagemeni fut très violent ; toute la matinée notre détachement résista vigoureusement à l'effort de l'ennemi ; le lieutenant-colonel Brisset qui dirigeait en personne la reconnaissance espérait en "arrivée proche de la force anglaise pour infliger à l'ennemi une défaite certaine, mais vers 14 heures il fut avisé par un émissaire sûr qu'aucun Anglais n'était signalé dans la région; A ce moment nos pertes étaient insignifiantes, le commandant donna l'ordre de la retraite qui s'exécuta aussitôt avec calme. Malheureusement la cavalerie, commandée par le capitaine Godard, se trouvait à ce moment menacée d'être tournée sous un feu violent de mousqueteire et de trois mitrailleuses qui se démasquèrent inopinément ; trop avancée pour pouvoir se dégager lorsque lui parvint l'ordre de battre en retraite, ce ne fut que difficilement et après un corps à corps acharné, aucours duquel le capitaine Godard et le maréchal des logis chef Santini trouvèrent la mirt, que le peloton réussit à rejoindre le gros du détachement".

Informations techniques

Procédé original Négatif
Format d'origine 11x15
Support d'origine Plaque de verre
Couleur Noir et blanc
Orientation largeur

Propriétés

Référence SPA 224 H 7323
Date de début 18/05/1918
Date de fin 18/05/1918
Photographe(s) Frédéric Gadmer -
Lieu(x) Afrique - Cameroun - Garoua -
Origine SPA/SPCA
Mention obligatoire © Frédéric Gadmer/ECPAD/Défense

La photographie est issue du reportage suivant :

De Garoua à Banyo en passant par Tschamba et Tingéré, mai 1918.

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Description du reportage

Arrivant du nord, la mission fait une étape d'une dizaine de jours à Garoua et prend des vues de la localité. Le sultan Bouba Dewa, escorté de sa suite de lanciers et archers, rend visite au chef de la subdivision et au commandant du nord du Cameroun en mai 1918. Des tirailleurs le saluent en présentant les armes. Pendant la visite, l'escorte attend sur une esplanade à côté des bâtiments de la subdivision, non loin du poste de police et des bureaux des douanes. Le convoi repart ensuite vers le sud-ouest en direction de Tchamba.

La piste reliant Garoua à Tchamba passe par Kalgué, où le convoi de la mission photographique établit son campement. La population de la région cultive du manioc. Toujours vers le sud, la piste mène à Lamordé-Djoungoum, près des monts Alantika et de la vallée du Faro.

Puis de Tschamba à Tingéré, la piste remonte le Faro puis le mayo Déo et le Njal. Elle traverse les villages d'Arnado-Djoubi, Beremti (Bouroumti) et Gérem, d'où on a une vue sur les monts Diegenpala, Gouroua et Schebschi, ces derniers étant situés en territoire nigérian.

Après Tingéré (aucune plaque existante), le convoi se dirige vers Banyo et traverse le village de Gassanguel (Gazinguet), puis, à 2h30 de marche au sud, franchit le Meng à gué. Arrivé à Galim, l'opérateur prend plusieurs clichés d'une source riche en natron, où les vaches viennent boire et se baigner.

Enfin, le village de Gasangel se situe dans la vallée du Meng, à 2h40 de Banyo. Le fleuve Mena y coule, non loin des monts Galim, cuvette dans laquelle est rationnée l'eau et où sont emmenés les troupeaux de bétail.

Note : une partie des plaques de ce reportage sont perdues, notamment un panorama constitué de trois clichés montrant le sud de Garoua.
Liste des plaques inexistantes : H 7316, H 7318, H 7320 à H 7322, H 7348, H 7349, H 7352, H 7353, H 7364, H 7366, H 7370, H 7373, H 7375, H 7376 et H 7383 .

Photos du reportage(56)