« Après leur retraite, les troupes serbes ont été recueillies à Corfou où elles se sont reconstituées pour venir ensuite prendre leur place sur le front d’Orient ».

Une vue aérienne fait découvrir Corfou (1) et sa rade où mouillent de nombreux bâtiments. Des chasseurs alpins font leur entrée dans la ville (2). L’Achilleion, propriété de l’Empereur d’Allemagne, a été transformé en hôpital. Les quais du port sont encombrés de conteneurs de ravitaillement. Les troupes serbes débarquent (3), précédées d’une musique, en présence d’une foule nombreuse où se mêlent civils et militaires, et où se trouve un photographe de la SPA. Leur camp est constitué de tentes alignées au creux d’une vallée. Les jeunes soldats regardent manoeuvrer une troupe d’élite avant de recevoir eux-mêmes leur instruction de base : ordre serré, gymnastique, défilé. Ils exécutent ensuite le « kolo », danse nationale serbe. Le Prince Alexandre de Serbie vient visiter le camp. Il passe en revue des fantassins, assiste à un office religieux, à un défilé des troupes puis s’entretient avec quelques soldats. L’armée serbe ainsi reconstituée s’embarque dans une péniche à destination de Salonique. Là, les troupes défilent devant le général Sarrail et le général Boyovitch.

Notes :
Métrage d'origine 238 m ; métrage conservé 269 m.
1+15 cartons en français. Le titre retenu est celui des sources écrites.
Dist. Pathé.
Sortie : American Cosmograph, Nantes, semaine du 05 au 11/05/1916 ; d'après le catalogue "De Pathé Frères à Pathé Cinéma, 1915, 1916, 1917, 1918" d'Henri Bousquet.
Film numéro n° 305 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997. Film paraissant être un condensé des films numéros n° 238, 259, 263, 289, 295, 297 et 305.
Origine des rushes : Pathé / Eclair / Gaumont, cf. boîte d'archives non cotée sur les films 14.18 conservées au fort de Saint-Cyr par la médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP) du ministère de la Culture.
(1) Corfou fut considéré comme le lieu le plus pratique pour reconstituer l’armée serbe, après sa retraite à travers l’Albanie. Bien que le traité de Londres de 1864 ait imposé au roi de Grèce d’en faire un territoire neutre, les Allemands y avaient installé une base de sous-marins, ce qui donna aux Alliés un prétexte supplémentaire pour y intervenir.
(2) Le 6e bataillon de chasseurs alpins français a débarqué à Corfou dans la nuit du 10 au 11 janvier 1916.
(3) Le séjour des Serbes à Corfou dura du 18 janvier au 11 avril 1916.