Le reportage, réalisé pendant une visite de secteur par des officiers, illustre la vie quotidienne de la population civile et des soldats.
A l’école, des enfants dans une salle de classe, sont assis derrière des tables et apprennent à écrire. Une jeune fille est en train de tisser et un enfant pose devant l’entrée d’une khaïma. Un groupe d’hommes et d’enfants du village se rassemblent pour la photographie.
Des officiers, dont le lieutenant André Wormser, et des soldats se dirigent vers des chantiers de construction où des hommes mettent en œuvre les fondations d’un bâtiment, réalisent l’élévation d’une bâtisse et effectuent des travaux de maçonneries. Des soldats acheminent des tuiles pour la réalisation d’une toiture. Des mulets et des ânes sont utilisés pour le transport des pierres nécessaires aux travaux. Un poste de garde surplombe les environs.

Après des études en philosophie et lettres classiques, André Wormser devient directeur d’une banque familiale, la Banque Wormser Frères, en 1958. Il est ensuite membre du comité directeur du CRIF et vice-président de l’Alliance israélite universelle.
Lieutenant de réserve, André Wormser est rappelé en Algérie en 1959. Entre le 26 octobre 1959 et le 28 septembre 1960, il est affecté à la compagnie de commandement du secteur de Saïda. Il rejoint l’unité opérationnelle du lieutenant Georges (commando Georges) jusqu’en 1961. André Wormser participe au rapatriement des harkis avec lesquels il a combattu. En mars 1962, il créé l’association des Anciens des affaires algériennes et sociales. En 1963, il participe à la création d’une association d’entraide pour les harkis et du Comité national pour les musulmans français dont il devient le président en 1978.

Note : archives photographiques du sergent-chef Arthur Smet pendant la guerre d'Algérie (1953-1963). Les légendes d’origine ont été élaborées à partir d’un entretien avec l’auteur des photographies.