La Champagne et la forêt d'Argonne en juillet-août 1916.

Tout au long de l'année 1915, l'Argonne a connu une série de batailles. Même si la région semble calme en 1916, des combats font encore rage de juillet à août dans le bois de la Gruerie, plus précisément dans le secteur de Saint-Hubert ou sur la position dite Marie-Thérèse. C'est aussi à la même date, juillet 1916, qu'est lancée l'offensive anglaise dans la Somme allégeant ainsi la pression sur Verdun.

Le reportage présente un aperçu de l'activité des différentes zones parcourues par l'opérateur :

L'état des lieux dans le bois de la Gruerie :
- le secteur de Saint-Hubert : des abris, un dépôt de munitions de tranchée (crapouillots et obus), les boyaux conduisant aux tranchées de premières lignes, les soldats chez le barbier, la cloche de l'église de La Harazée, servant d'avertissement pour les gaz asphyxiants au camp d'Assas, le poste de secours (infirmerie) du camp, le poste de l'eau distillée, l'inspection du commandant Petit Jean du 144e RI dans les tranchées de premières lignes, des vues de la forêt d'Argonne ravagée par les bombardements, l'aumônier devant les abris du camp d'Assas, les boyaux du ravin de Saint-Hubert, le poste des fusées éclairantes, des cuisiniers apportant la soupe en première ligne, la cuisine du camp et ses ustensiles, les abris du génie ;
- vues générales du ravin Marie-Thérèse, un groupe de fantassins du 144e RI ;
- à La Harazée, les ruines de l'église, le clocher effondré, la villa incendiée par les Allemands avant leur départ,
(extérieur et intérieur) ;
- au Four-de-Paris : une vue de la vallée, des soldats à la fenaison dans un champ entouré de fils de fer barbelés, un poste d'observation blindé en première ligne, la route de Varennes (bloquée par les tranchées allemandes, en fond) ;
- à Vienne-le-Château, des soldats pêchent à la ligne dans l'Aisne (en arrière plan, l'église détruite), l'intérieur de l'église, le transport d'obus de 240 mm (SPA 26 L 1235), un canon de 240 mm modèle 1903/1904 camouflé et monté sur affût-truc (SPA 26 L 1238/1291), un auto-canon de 75 modèle 1913 CA et l'auto-caisson de munitions (SPA 26 L 1289) ;

Dans la région de Souain :
- l'église de Souain, un soldat fleurissant la tombe d'un camarade, une vue générale du village montrant au premier plan les boyaux ;
- l'ambulance chirurgicale souterraine (hôpital de campagne) près de Souain : le couloir de dégagement, le médecin chef Séjournet dans sa chambre, la salle des blessés, la cuisine, la salle de stérilisation, la salle d'opérations, le moteur produisant l'électricité ;
- le secteur de la ferme de Navarin : les premières lignes, le poste d'écoute occupé par le 66e RI, le système de protection contre les gaz (la sirène d'alarme et un baquet d'eau courante), l'entonnoir de Navarin, un soldat utilisant un crapouillot ;
- les soldats russes transportant sur des chariots des caissons d'artillerie dans les rues de Mourmelond-le-Grand, le groupe de soldats assistant à une représentation donnée par les artistes de la Comédie Française, les artistes et les officiers français et russes, la salle (SPA 26 L 1398/1401) et (SPA 26 L 1476/1478);

La Champagne en général :
- dans la région d'Aubérive, des fantassins stationnant sur le bord d'une route, une troupe revenant du front, des cuisines roulantes, l'embarquement de troupes dans des camions ;

- dans le secteur du Bois Carré occupé par les troupes russes (voir reportage SPA 24 L ), les soldats dans les tranchées (après l'attaque du 13 au 15 juillet 1916), la relève des soldats, les fils de fer barbelés coupés devant les tranchées après l'attaque, un soldat rechargeant son fusil (Lebel M 1886/93, SPA 26 L 1306) , la visite de Nicolas I, roi de Monténégro, le général Lokhvitsky inspecte ses troupes dans les tranchées, les soldats lavant leur linge sur les bords de la Suippe, un guetteur dans une tranchée de première ligne, équipé de son épée-baïonnette modèle 1886/15, un agent de liaison arrêté par une sentinelle, des soldats apportant la soupe à leur camarades dans les tranchées ;
- à Suippes, un convoi de camions stationné sur la route, le château de M. Buirette habité par les Allemands avant leur retrait, les travaux des champs effectués par la population locale (des hommes et des femmes pendant la moisson et dans des vignes) ;
- des faux canons en bois à la ferme des Wacques (SPA 26 L 1294) ;
- un pont de bateaux démonté sur le canal de l'Aisne ;
- à Chaintrix, un convoi de camions, le parc de réparation des automobiles et des camions de la IVe armée (SPA 26 L 1446, à droite, une voiture de liaison SCAP, Société de Construction Automobile Parisienne) ;
- la mise en place du système de photographies aériennes (accrochage de l'appareil photographique sur le câble du treuil automobile et lancement du cerf-volant, SPA 26 L 1365) ;
- à Tahure, vues sur les lignes allemandes, les ruines du village (complètement rasé), le pont de Tahure (un passage fait de claies menant vraisemblablement au pont qui n'est pas visible) ;
- le Mont-Frenet aux environs de Cuperly, les baraquements de l'hôpital d'évacuation, les étuves de désinfection, la salle de stérilisation, la salle de radiologie, la salle des pansements, la salle des grands blessés ;
- à Châlons-sur-Marne : la visite du roi du Monténégro, le général Gourain, le général russe Lokhvitsky devant le QG de la ville (SPA 26 L 1333) ;
- sur le front de Champagne, le roi du Monténégro en visite officielle, un ballon d'observation français, ou "saucisse volante", prend les airs (SPA 26 L 1412) lors de la visite du roi du Monténégro;


L'ouest de la forêt d'Argonne :
- à Valmy, panorama du village et de sa région, un télégraphe optique portatif en action sur la route (SPA 26 L 1288) ;
- à Braux-Sainte-Cohière, un plan large du site des canons de 75 mm CA (contre-avions), le canon de 75 mm CA modèle 15 sur plate-forme (SPA 26 L 1286/1287) ;
- à Voilemont, l'infirmerie couvrant le secteur, un dépôt de grenades détériorées et la destruction du stock, l'embarquement de blessés dans des camions ;
- à Hans, un rassemblement de soldats autour de la musique militaire sur la place du village ;
- à La Neuville-au-Pont, des électriciens réparant des appareils de télégraphie optique, un chariot transportant des munitions pour mitrailleuses, une section de mitrailleurs gagnant les premières lignes, des vues de l'intérieur et de l'extérieur de l'église, une mitrailleuse Saint-Etienne modèle 1907 CA (contre avion, SPA 26 L 1271), un camion véhiculant un treuil pour ballon d'observation ;
- l'église de Vienne-la-Ville ;
- à Virginy : l'église, la cloche de l'église, les restes de la mairie (un pan de mur), l'arrivée en gare d'un train Decauville et le déchargement de claies) ;
- à Ville-sur-Tourbe, panoramas des lignes allemandes, le train Decauville assurant le ravitaillement, l'église, des maisons en ruines protégées par des claies et des gabions, dans la tranchée du Calvaire un soldat observe les lignes allemandes avec des jumelles, éclatements d'obus sur des lignes allemandes, des ruines et des barricades (claies et gabions) ;
- à Berzieux, un auto-projecteur du génie (de Dion-Bouton 16 hp, SPA 26 L 1211) ;
- près de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, lieu-dit du Balcon, un projecteur camouflé de DCA (défense contre avion) le repas des soldats au cantonnement ;
- à Sommetourbe, la pluche au cantonnement, le passage de troupes dans le village, un train Decauville, la halte d'un convoi d'artillerie, une vue d'ensemble (le 50e RI).