Le 3e Bataillon colonial de commandos parachutistes (BCCP), débarqués de Bône la veille, arrivent en train dans des wagons à bestiaux à Ouled Rahmoun, au sud de Constantine. Les hommes se rassemblent et prennent leur paquetage qu'ils déposent à proximité de la voie ferrée. D'autres commencent à décharger les véhicules (Jeep, remorques, camions, etc) [1].
Un convoi du 9e Régiment de chasseurs d'Afrique (RCA) patrouille aux confins des Aurès. Un des camions est tombé en panne et les chasseurs tentent de le réparer. Le convoi se trouve peut-être dans un chott au sud de la région car le relief est plat et il y a des palmiers.
Dans les Aurès, sur El Kantara, une patrouille du 9e RCA sillonne sur cette route de montagne sinueuse et escarpée. Deux M8 surveillent les profondes gorges du massif aurésien [2]
A Louestia, dans le secteur d'Arris, le poste du 3e Régiment étranger d'infanterie (REI) est en cours d'aménagement. Des Algériens prêtent main forte aux militaires et montent des murs. L'installation des militaires est vétuste.
A Tiffelfel, une prise d'armes rassemble les hommes du 40e Goum, 10e Tabor à l'occasion de la levée des couleurs françaises [3]. Les tabors sont arrivés depuis peu pour renforcer le dispositif militaire des Aurès.
Une opération de ratissage a lieu a Chennaoura. Les militaires accompagnés d'un gendarme pénétrent dans un village de pierres. Des femmes (non voilées) sont photographiées en gros plan avec leurs enfants.
A Aïn Beida, poste situé après le col du Kerkous dans la région de K'kout, au sud d'Arris, les légionnaires vérifient un camion Dodge 6X6 pris antérieurement dans une embuscade. Le chauffeur qui a échappé aux tirs, montre à ses camarades les impacts de balles [4]
Une vue lointaine montre le poste du 3e REI à Louestia [idem 4]
Une patrouille du 3e Bataillon étranger parachutiste (BEP) sillone le plateau de Sta [5], dans le secteur de Lambese. Les habitants de la région sont regroupés et amenés par les militaires.
Le Bataillon de marche de la légion étrangère (BMLE) en patrouille dans cette partie des Aurès a été pris dans une embuscade dans le djebel Zellatou (secteur de Tighanimine, sud d'Arris) et attend des renforts. Les visages sont graves. Un soldat blessé est allongé sur un sentier escarpé du massif aurésien et a un bandage autour du torse. Deux légionnaires lui tiennent compagnie pendant que d'autres postés, observent le terrain. Le commandant Pichat et le colonel Thomas du 3e REI attendent le résultat de l'intervention dues légionnaires venus en renfort. Un blessé est transporté sur les épaules d'un camarade et rejoint les autres légionnaires qui affichent des visages graves. Ils se reposent et récupérent en se désaltérant après cet accrochage [6].

Notes :
Ce reportage comprend plusieurs "moments" d'opérations dans les Aurès. Il correspond également à plusieurs documents filmés.
1] Voir le film ACT 5291
2] Voir le film ACT 5265
3] Voir le reportage couleur F 55 167 qui traite du même sujet. Voir le film ACT 5299.
4] Voir la séquence correspondante dans l'ACT 5301
5] La localisation semble erronée dans le compte rendu du photographe. Dans les Aurès, un lieu du nom de Sgag existe. Il s'agir probablement de ce lieu.
6] Voir également le reportage F 55 168 qui a les mêmes clichés (N°69 à 75). Voir le film ACT 5302
Le photographe Bernard Pascucci est présent sur les photographies cotées ALG 55-47 R71 et ALG 55-47 R72.