VIDÉO

Journal de guerre n°3.

Réalisateur(s) : Inconnu


[Journaliste et attachés militaires américains sur le front].
Accompagnant une mission conduite par des attachés militaires américains, le journaliste H.R. Knickerbocker se rend sur le front français, dans le secteur de la 2e armée, pendant 48 heures. Inauguré par un article, filmé en banc-titre, de "Paris-Soir" relatant ce "premier récit des opérations sur le front français rapporté par un témoin oculaire", le reportage rapporte les étapes de cette visite.
Après l'accueil de la mission à Verdun assurée par le général Lesourd, gouverneur militaire de la ville, celle-ci assiste à une présentation de matériel à proximité de Ricrange et Ottonville (Moselle) : tandis que le commentaire, citant H.R. Knickerbocker, explique la tactique - défensive - adoptée par les Alliés (1), des chenillettes de ravitaillement Renault 31 R défilent dans un champ avant la montée en ligne de chars de combat Somua S35.
Dans le secteur fortifié de Boulay (Moselle), aux environs de Carling et Saint-Avold, la mission visite ensuite une cuisine dans une casemate de la ligne Maginot.
Passant rapidement devant la gare de Creutzwald-la-Croix, les membres de la mission franchissent la frontière franco-allemande ; ils se retrouvent ainsi entre les lignes Maginot et Siegfried, les phases d'un coup de main, "audacieux, brillamment mené par nos troupes", leur sont exposées. Toujours entre les lignes, les forces françaises occupent les villages allemands désertés : des armes, dont une mitrailleuse MG 34, sont saisies ; victime d'une mine, un camion français gît dans une rue ; un canon antichar camouflé veille (2).
Dans cette même zone, de nombreuses pièces d'artillerie sont mises en place : artillerie lourde de 340 mm sur voie ferrée, 155 mm GPF (Grande puissance Fillioux), 105 mm Schneider L13S, etc. Reprenant les propos de H.R. Knickerbocker, exaltant ce dispositif d'artillerie lourde qui, selon lui, relègue la ligne Maginot au rang de "seconde ligne de défense française", le commentaire est interrompu par un bref montage de tirs assourdissants.

[Un régiment établit son cantonnement dans un village].
Redescendant des lignes, un régiment prend ses cantonnements dans un petit village, proche de la frontière. La similitude entre le soldat de 1939 et le poilu de 1914-1918 est soulignée. Illustrant le "contact fraternel" noué avec les habitants, un sergent retrouve sa femme et ses enfants tandis que les soldats aident aux travaux des champs, plus particulièrement des chasseurs alpins qui apprennent le maniement du fléau (3).

Deux plans de Longwy, montrant la ville puis un terril, témoignent d'une intense activité industrielle.

Une école de garçons est réquisitionnée pour être transformée en caserne, à la grande satisfaction d'un élève. Dans un autre établissement, la rentrée des classes a bel et bien lieu : les mères accompagnent leurs enfants qui s'amusent dans la cour de récréation. (4)

Note :
(1) Selon le journaliste américain, cette tactique "consiste à rester sur la défensive le plus longtemps possible, c'est-à-dire jusqu'à ce que la production toujours plus importante des usines en France et en Angleterre leur assure une grande supériorité de matériel".
(2) Les légendes des reportages photographiques correspondants (DG 86, 2ARMEE 5 et 2ARMEE 6) indiquent que le village allemand ici filmé est vraisemblablement Lauterbach.
(3) Compte tenu du changement de paysage, désormais montagneux, cette scène avec les chasseurs alpins n'est vraisemblablement pas située dans le village filmé précédemment, mais plutôt dans les Alpes.
(4) Les deux derniers sujets, Longwy et les écoles, sont reliés entre eux, et avec le reportage consacré au régiment cantonné dans le
village, par le commentaire qui emploie l'adverbe "Ici" : "Ici, ce sont des alpins…", "Ici, c'est Longwy…".

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