Deux films sont regroupés sous cette référence : un numéro des actualités du front d'Orient de 1916 (film n° 430 dans la numérotation d'origine) et le film n° 157 sur le 1er janvier 1916 à Salonique. Ils sont précédés d’une séquence tournée en 1917 dans les hôpitaux de Zeitenlick.

Carton "Salonique, M. Justin Godart, sous-secrétaire d’Etat des Services de Santé, vient visiter les formations sanitaires de l’Armée d’Orient". Le 29 août 1917, le ministre arrive dans une vedette manœuvrée par deux marins. Il débarque et visite, en compagnie d’officiers et de civils, les baraquements de l’hôpital anglais de Zeitenlick, puis les tentes de l’hôpital auxiliaire n° 1, où l’on aperçoit, derrière les panneaux relevés, des alignements de lits et de chaises longues. Les allées sont agrémentées de rangées d’arbustes. Une femme se tient à l’entrée d’une tente.

Film n° 430.
Carton "Actualités d’Orient".

Carton "A Zeitenlick, 22 juillet 1916. Le général Sarrail inaugure les écoles des petits réfugiés grecs de Thrace et d’Asie-Mineure". Par un temps agité, où les arbres sont secoués par le vent, le général passe en revue les enfants et salue les instituteurs. Une femme distribue des présents aux écoliers.
Carton "30 juillet 1916. Le premier contingent russe débarque à Salonique ". Attendu par une musique militaire et des officiers, un petit cargo accoste (TC 00:03:08). Après les manœuvres d’amarrage, officiers russes et français descendent les premiers, ainsi qu’un pope. Les troupes russes débarquent ensuite
Carton " Précédées par les musiques françaises, anglaises et serbes, les troupes russes défilent sur les quais de Salonique". Filmés en plongée et en panoramique vertical montrant l’ensemble du port, des dragons à cheval sont suivis par la fanfare et par les Russes qui longent les bateaux à quai.
Carton " Dans Monastir bombardé ".
Carton " Des obus éclatent sur les faubourgs est de Monastir. Vue prise du haut d’un minaret. ".
Le 22 novembre 1916, vue des panaches de fumée au loin sur les collines (TC 00:06:26) filmés du haut de la tour carrée (précision figurant sur la photographie prise au même moment).
Carton " Le bâtiment où était installée la cantine italienne a été éventré par un obus ennemi ". Deux hommes, dont l’un est blessé à la face, se tiennent devant l’impact.
Carton " Un obus tombé au bord du trottoir de la rue principale, tue six officiers italiens qui stationnaient là ". Vue du portail d’une maison et de la façade criblée d’impacts.
Carton " Un 210 tomba sur l’hôtel Oriental le 27 décembre ". Panoramique vertical sur l’immeuble endommagé par un obus de 210 mm.
Carton " Devanture d’un magasin de la rue principale arrachée par l’éclatement d’un obus à l’intérieur ". Vue des vitrines masquées par des stores.
Carton " Une boutique endommagée par un obus ". Plan panoramique vertical sur une maison éventrée jusqu’au premier étage.
Carton " Un obus de 210 est tombé sur la Banque de France. Le premier étage est complètement éventré ". Plan panoramique vertical sur la rue jonchée de gravats et l’immeuble.
Carton " Maison particulière ayant reçu un obus qui éclata à l’intérieur ". En fait, une vue du même bâtiment que sur le plan précédent.
Carton " Les habitants attendent qu’on leur distribue la farine qui doit leur servir à faire eux-mêmes leur pain ". Des enfants et des adolescents font les pitres devant l’objectif, courent et sautillent (TC 00:10:16).

Film n° 157
Carton " Salonique. Réception du 1er janvier chez le général Sarrail ".

Carton " Des jeunes filles viennent offrir des fleurs au général ". Le 1er janvier 1916, trois demoiselles montent les marches du consulat, gardé par les troupes alliées, où a lieu la réception.
Carton " Général russe Artamanow ". Le général Artamonov sort de la résidence.
Carton " Le grand-rabbin ". Dans le jardin, près d’une serre, le religieux salue des civils.
Carton "Le général Sarrail remercie la musique grecque qui vient de jouer la Marseillaise ". Le général salue un officier sur les marches de la résidence.
Carton " L’amiral anglais Troobridge ". L’amiral descend l’escalier de la résidence et passe devant la serre.
Carton " Essad-Pacha, le défenseur de l’Albanie ". Essad Pacha descend l’escalier de la résidence et sort par la grille.


Notes :
Trois sujets différents sont regroupés sous cette même référence : une séquence tournée en 1917 et deux Actualités du front d’Orient de 1916 ; un film par bobine.

Première séquence : 1 carton style manuscrit.
Compte rendu de tournage n° 754 d’Amédée Morrin, le 29/08/1917. Voir reportage photographique SPA 71 T de Paul Dubray.

Première partie, film n° 430 :
Métrage : 30,9 m. Durée : 1 min. 04. Métrage : 84,3 m. Durée : 2 min. 57. Métrage : 80,3 m. Durée : 2 min. 48
1+11 cartons en français.
Film n°430 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Dans le répertoire alphabétique d’époque des films de la SPCA, les films sur l’actualité du front d’Orient portent les numéros 211, 232, 244, 284, 430, 489, 519, 521, 564, 722, avec des titres voisins (Actualités militaires d’Orient, Actualités du front d’Orient, Actualités d’Orient). Deux films portent le titre exact "Actualités d'Orient" : les n° 244 et 430, tous deux distribués par Eclair. L’attribution du numéro 430 au film analysé est une hypothèse basée sur la date des événements.
Voir reportages photographiques SPA 61 K (inauguration école à Zeitelick), SPA 62 K (débarquement contingent russe), SPA 52 V (bombardement à Monastir), SPA 54 T (Monastir).

Deuxième partie, film n° 157 :
Métrage d'origine 75 m ; métrage conservé 30 m.
1+ 6 cartons en français.
Armée d’Orient.
Dist. Pathé. (Gaumont)
Film n°157 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Sortie : Omnia Pathé, Paris, semaine du 28/01/1916 au 03/02/1916 ; d'après le catalogue "De Pathé Frères à Pathé Cinéma, 1915, 1916, 1917, 1918" d'Henri Bousquet.
Essad Pacha Toptani, devenu en octobre 1914 président du gouvernement d’Albanie, partisan de l‘Entente.
Deux photographies prises le 31/12/1915 (SPA 18 K 1043 et 1044) permettent d’identifier le lieu de la réception, d’après la légende du photographe. Il s'agirait du consulat de Bulgarie. Par la suite, sur d'autres reportages, le lieu est identifié comme consulat de France.