Le film constitue la 1re partie de la 2e série du film « Des canons ! Des munitions ! », qui, dans la grande famille des pièces d’artillerie, est consacrée à l’artillerie de tranchée (1).

Les différents types d’engins de tranchée sont présentés, ainsi que leur mode de fabrication puis leur mise en situation.

Pour le combat de tranchée à tranchée, les grenades et les bombes sont les armes ordinairement employées : les multiples modèles sont accrochés sur un présentoir et filmés en gros plan. Passés maîtres dans le lancement de ces engins, nos grenadiers et bombardiers arrosent les tranchées ennemies par un tir de barrage, dont on voit les effets au-dessus d’un parapet. Au début de la guerre, la fabrication se faisait jusque sur le front, avec des matériaux de récupération variés, bouteilles, boîtes de conserve... Des soldats, assis autour de tables, procèdent au montage des pièces, au remplissage de la poudre, puis montrent leurs réalisations. Plus tard la fabrication s’est faite de manière intensive dans les usines : des ouvriers, au milieu des fumées, s’affairent dans un vaste atelier tandis que les ouvrières se consacrent à des tâches de modelage, de finition ou de conditionnement. Là, elles fabriquent des obus (armatures, noyaux) (2).

Sur un vaste terrain, des équipes de bombardiers s’entraînent et réalisent un tir de barrage avec bombes fumigènes.

Les modèles primitifs d’engins de tranchée étaient le mortier de tranchée, l’arbalète, le canon annonce l’intertitre et tour à tour, des servants utilisent un lance bombes type Cellerier et Chaumont, une arbalète lance grenade et un lance-grenades Mathiot. Ils sont remplacés par de nouveaux modèles, le petit canon pneumatique (présentation du mortier Brandt de 60 mm fonctionnant avec de l'air comprimé), le canon Aazen (une torpille est introduite dans le canon, puis il est actionné à distance à l'aide d'une ficelle) et le canon revolver (sur le front de l'Yser, des servants utilisent un canon revolver de 37 mm équipé de 5 tubes). (3) (4).

Texte des cartons :
Carton : Les engins de tranchée (1re série)
Carton : 1. Les engins de tranchée
Carton : Les grenades et les bombes sont les armes ordinaires pour le combat de tranchée à tranchée.
Carton : Passés maîtres dans le lancement de ces engins, nos grenadiers et bombardiers arrosent les tranchées ennemies.
Carton : Un tir de barrage à la grenade.
Carton : Au début de la guerre, la fabrication se faisait jusque sur le front : on employait même les bouteilles, boîtes de conserve, etc.
Carton : A l’heure acteulle de nombreuses usines fabriquent ces engins d’une manière intensive.
Carton : Des équipes de grenadiers et de bombardiers à l’entraînement.
Carton : Barrage avec bombes fumigènes.
Carton : "Les matériels primitifs de tranchée, le mortier, l'arbalète, le canon de tranchée."
Carton : "Le nouveau matériel."
[Carton : "Le canon pneumatique."]
Carton : "Le canon Aazen envoie une petite torpille aérienne."
Carton : "Le canon révolver."

Note :
Date supposée : 1916-1917.
Métrage d'origine inconnu ; métrage conservé 450 m.
1+17 cartons en français (au total).
Film classé dans la "Liste complémentaire : sujets généraux" dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.

(1) Le film « Des canons ! Des munitions ! » est constitué de deux séries, comprenant chacune respectivement trois et deux parties ou chapitres : 1re série : 1-L’artillerie lourde (14.18 A 460 et A 461), 2-L’artillerie à grande puissance (14.18 A 462), 3-L’artillerie lourde sur voie ferrée (14.18 A 471 ou A 455) et 2e série : 1-L’artillerie de tranchée (ou 1-Les engins de tranchées) (14.18 A 1038, ou A 1023 et A 1024), 2-L’artillerie de campagne (14.18 A 1040).

Le film pourrait être une partie du film "Des canons ! Des munitions !" réalisé par Dominique Bernard-Deschamps, daté de 1916 et répertorié dans plusieurs bases de données sur le cinéma. Dans le domaine public à partir du 01/01/2037 (auteur décédé en 1966).

L’hypothèse est confortée par les archives conservées à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (MAP) au fort de Saint-Cyr. Elles mentionnent précisément ce titre et montrent à partir de photogrammes le découpage du film monté, constitué de deux séries, comprenant chacune respectivement trois et deux parties ou chapitres comme dit ci-dessus.

Le carton titre précise qu'il s'agit de la première série mais cela est probablement une erreur car les sources écrites de la MAP mentionnent que le film consacré à l'artillerie de tranchée fait partie de la deuxième série du film "Des canons des munitions" et que la première série est quant à elle consacrée à l'artillerie lourde, à grande puissance et sur voie ferrée. Le film 14.18 A 1040 consacré à l’artillerie de campagne présente bien le carton titre deuxième série.

Le deuxième chapitre de cette série, consacré à l’artillerie de campagne, est visible sous la référence 14.18 A 1040.

Le film « Les engins de tranchée » se trouve sous deux références : le début sous la référence 14.18 A 1023, la suite et la fin sous la référence 14.18 A 1024.

Voir aussi le film référence 14.18 A 1038 qui réunit les images du 14.18 A 1023 et celles du 14.18 A 1024. Les montages ne sont pas tout à fait identiques, présentant quelques séquences en plus ou en moins. Avec les trois références, on obtient le film complet.

(2) Le début du film (du carton « Les grenades et les bombes… » jusqu’à la séquence de la fabrication des engins explosifs dans l’usine d’armement, introduite par le carton « A l’heure acteulle de nombreuses usines fabriquent ces engins d’une manière intensive. ») est identique au film référence 14.18 A 1077. Les plans tournés en usine sont commun au film réf. 14.18 A 1085 (daté de 1917).

(3) A partir de la séquence sur les « engins primitifs », le film est identique à une partie (TC 00 :00 :22 à 00 :05 :27) du film « Des canons ! des munitions ! L’artillerie de tranchée » (1916), référence 14.18 A 1038.

(4) La suite se voit dans le film « Les engins de tranchée » (2/2) réf. 14.18 A 1024.