AVERTISSEMENT : ce film présente des images difficiles ou choquantes pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes.

Dans le cadre de la réoccupation de la Cochinchine par le CEFEO (Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient), l’opération Moussac vise à contrôler le delta intérieur du Mékong. Alors que les blindés du GM/2e DB (groupement de marche de la 2e division blindée) et les parachutistes de la marine (commando Ponchardier) se dirigent vers Mytho, les fusiliers commandos du Richelieu tentent de reprendre Go Công, situé à une quarantaine de kilomètres de là, à l’embouchure d’un des bras du Mékong. Les 250 hommes transportés de nuit depuis le Cap saint Jacques sur des LTC britanniques débarquent avant le jour mais font tout de même face à une vive résistance de la part du Viêt-minh, ce qui leur coûte quatre tués et neuf blessés. Ils occupent Go Công après quatre jours de guérilla.

Descriptif des plans :
(TC : 00 :00 :00) Au lever du jour, le village de Mi Loi est repris au viêt-minh : de jeunes prisonniers courent les mains levées.
Les restes d’une habitation incendiée fument encore. Des civiles (femmes et enfants) sont assis au sol, sous la protection de militaires. Progression d’une colonne de soldats sur une route. Un homme mort gît dans une rizière au milieu de la végétation. Des soldats fouillent des buissons. Une borne kilométrique indique la distance de Saigon (45 km). Soldats à bord d’un bâtiment militaire sur un fleuve. Sur un pont, un fusilier marin du commando Richelieu manipule une radio. Gros plan sur l’insigne du Commando richelieu, dont la devise est « Furentibus Eminet Austris » (plus forts que les furieux vents du sud). La tête de pont est établie à My Loi, un marin juché sur un ponton adresse des signaux visuels (sémaphore) à la Gazelle qui appuie l’opération, tandis que des porteurs déchargent les caisses d’un bateau. Dans le fond, on aperçoit le Richelieu qui a mouillé dans le Mékong.
(TC : 00 :00 :53) La progression du commando se fait ensuite sur Gô Cong où la résistance de l'ennemi se fait plus âpre. Des blessés sont évacués par civière. Le pont de Tan Nien Trung, partiellement incendié, est repris. Des éléments du commando s’abritent sous une paillotte alors que la pluie s’intensifie. Des militaires dépècent un cochon. Progression dans la boue. (TC : 00 :01 :56) Progression de la colonne sur une route bordée de rizières, fouille, des soldats en faction avec fusils et fusils mitrailleurs appuient la progression de la colonne. La route comporte de nombreuses coupures réalisées par le viêt-minh. Plan furtif de l’arrestation d’un suspect, puis des militaires parlent avec des personnes âgées devant une table. Une maison récemment incendiée est en flammes. Les militaires surveillent la rizière. (TC : 00 :03 :13) Cérémonie d’enterrement d’un soldat tué au combat. Des soldats profitent d'un répit pour manger des racines de cannes à sucre. Reprise de la progression du commando sur la route, qui maintenant ne se trouve plus qu’à 1 kilomètre de Go Công. A l’approche de la ville, on aperçoit l’église. Prise de la résidence de Go Công, sur laquelle le drapeau français est hissé. Cérémonie d'enterrement, dans le jardin de la résidence du gouverneur, d'un soldat du 5e RIC décédé au combat. Des réfugiés cherchant la protection de l’armée arrivent à la résidence, et parlent avec les soldats. Gros plan sur l’insigne du drapeau de la République de Chine (emblème du Kuomintang) porté un homme sur sa chemise. Plusieurs blessés reçoivent des soins. Dans la ville, un petit attroupement autour d’autorités locales qui discutent avec des officiers français. Panoramique sur une inscription en vietnamien en façade du bâtiment. Des fusiliers-marins observent le corps de plusieurs cadavres torturés par le viêt-minh (légende d’origine) qui flottent dans l’eau sous un pont (attention ces images sont susceptibles de heurter la sensibilité du public). (TC : 00 :06 :53) Evacuation sur une civière d’un marin blessé. A Phu My, le général Leclerc visite les positions conquises par le 11e RIC le 10 octobre 1945 ; il traverse le pont de l'Eléphant où des tireurs sont postés. Vue d’une paillote, puis d’un homme qui passe avec une palanche. (TC : 00 :07 :28) Prises de vue depuis un char : les jeeps de commandement circulent sur une route et rencontrent des obstacles (coupures de route). Le convoi est arrêté pendant une conversation avec un militaire chinois régulant le secteur. Des soldats découvrent le cadavre d’un homme.
Note :
Images partiellement utilisées dans le magazine MAG 222. Reportages photographiques correspondants : TERRE 10946; TERRE 10950; TERRE 10990.