Le corps expéditionnaire français lors de la campagne d’Italie
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Des tirailleurs du 5e régiment de tirailleurs marocains (RTM) de la 2e division d'infanterie marocaine (DIM) assistent à la messe de Noël, célébrée par un aumônier militaire catholique sur le parvis de l'église d'un village situé à proximité des premières lignes italiennes. -
Des chasseurs de chars TD M10 (ou tanks destroyers) du 2e escadron du 8e régiment de chasseurs d'Afrique (RCA) rejoignent une zone de regroupement après avoir débarqué sur un quai du port de Naples. -
Des camions GMC de la compagnie de canons d'infanterie du 5e régiment de tirailleurs marocains (RTM) de la 2e division d'infanterie marocaine (DIM) progressent dans la boue à Montaquila pour ravitailler les premières lignes. -
Tombes dans le cimetière de la 2e division d'infanterie marocaine (DIM) à Roccaravindola, dans le secteur de Venafro. -
Tirs de préparation d'artillerie d'un obusier de 105 mm HM2 (howitzer) du 64e RAA. -
Dans le secteur de la 3e division d'infanterie algérienne (DIA), des sapeurs du 180e bataillon du génie (BG) réparent et empierrent une route menant au village d'Acquafondata. -
Des brancardiers se rendent au poste de commandement d'une compagnie. -
Dans le secteur du massif du Belvédère, retour d'une mission aérienne d'observation. -
Vue d'ensemble de la formation chirurgicale mobile n°1 (FCM), dirigée par la comtesse Ladislas du Luart, installée dans le secteur de la 3e division d'infanterie algérienne (DIA). A l'arrière-plan, le hameau de Cassino et le mont Monna Casale. -
Une équipe médicale fait une transfusion sanguine à un blessé à la formation chirurgicale mobile n°1 (FCM) dans le secteur de la 3e division d'infanterie algérienne (DIA). -
Des tirailleurs du 6e régiment de tirailleurs marocains (RTM) de la 4e division marocaine de montagne (DMM) se restaurent à l'entrée du village de Viticuso (à douze kilomètres à l'est de Cassino) avant d'être mis à la disposition de la 3e division d'infanterie algérienne (DIA). -
La garde au fanion d'un tabor marocain écoute l'appel des morts lors d'une cérémonie d'hommage aux soldats du Corps expéditionnaire français en Italie (CEFI) tombés pendant la campagne. -
Canon antiaérien Bofors de 40 mm de la batterie B du 40e groupe autonome colonial des forces terrestres antiaériennes (GACFTA), placé en protection d'un pont Bailey, situé en contrebas de la position, à la sortie sud de Sessa Aurunca, en direction de la route numéro 7. -
Des fantassins allemands, appartenant probablement à la 71. Infanterie-Division (division d'infanterie) et faits prisonniers lors de la prise de Castelforte par la 3e division d'infanterie algérienne (DIA), sont rassemblés avant d'être fouillés. -
L'équipage d'un chasseur de chars ou tanks destroyer (TD) M10 du 2e escadron du 7e régiment de chasseurs d'Afrique (RCA) à Castelforte. -
Cimetière allemand près de la commune de Sant' Oliva, dans la vallée du Liri. -
A Formia, des enfants italiens regardent passer un convoi de la Ve armée américaine progressant vers Rome. -
Offensive en direction de Rome : débarquement depuis des landing ships tanks (LSTs) de renforts et de véhicules américains dans le port d'Anzio. -
À Colleferro, à quarante kilomètres au sud-est de Rome, une enfant offre des fleurs à un soldat de la 1st special service force (détachement du service spécial) de la 5e armée américaine. -
Le lieutenant general Mark Wayne Clark, commandant la 5e armée américaine, pose symboliquement devant un panneau indicateur aux portes de Rome libérée ; à ses côtés, l'un de ses grands subordonnés, le major general Geoffrey Keyes, commandant le 2e corps d'armée. -
A Rome, à proximité de la porte Maggiore, des prisonniers allemands escortés par des soldats américains, sont filmés par Raymond Méjat, caméraman du Service cinématographique de l'armée (SCA). -
Des fantassins américains de la 34th infantry division (division d'infanterie) font une halte devant le temple de Portunus dans Rome libérée. -
Aux portes de Rome, un fantassin américain, équipé d'un lance-roquettes M1, riposte à une contre-attaque de blindés allemands. -
Le marsouin Paul Poggionovo, du bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP) de la 1re division de marche d'infanterie (DMI), ex.1re division française libre (DFL), hisse symboliquement le drapeau français sur le palais Farnese, siège de l'ambassade de France à Rome. -
Des chars légers Stuart M5 du 1er escadron du 3e régiment de spahis marocains (RSM), qui font partie d'un des pelotons du détachement blindé de la 2e division d'infanterie marocaine (DIM), sont engagés dans la poursuite des combats vers Sienne. -
Les autorités militaires alliées lors d'une cérémonie à Sienne.
En juillet 1943, les Alliés se lancent à l’assaut de l’Europe et ouvrent ainsi un nouveau front. Les photographies du Service cinématographique de l’armée (SCA) illustrent la progression du corps expéditionnaire français, de son débarquement à Naples en décembre 1943 à la libération de Sienne en juillet 1944.
Alors que les Alliés débarquent dès juillet en Sicile puis en août dans la péninsule italienne, le général d’armée Alphonse Juin met sur pied le corps expéditionnaire français (CEF) formé d’unités de l’armée d’Afrique et des Forces françaises libres. Réarmées et rééquipées par les Américains et les Britanniques, les troupes du CEF débarquent à Naples en novembre 1943.
La configuration géographique italienne, notamment les massifs montagneux ponctués d’une multitude de sommets et villages perchés, favorise la stratégie de défense des divisions allemandes. Mais l’expérience des soldats nord-africains, notamment les tirailleurs de la 2e division d’infanterie marocaine (DIM), aguerris au combat en montagne, permet l’avancée des troupes alliées vers le mont Pantano et la chaîne montagneuse Mainarde, lieux des premières victoires françaises en décembre 1943. Le 26 janvier 1944, après avoir franchi la rivière Rapido, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens de la 3e division d’infanterie algérienne (DIA) enlève les pitons du massif du Belvédère situé à dix kilomètres au nord du mont Cassin. Entre le 11 et le 26 mai, lors de la bataille du Garigliano, les Français rompent le dispositif allemand sur la ligne Gustav. Ils conquièrent les monts Aurunces puis enfoncent la ligne Hitler, ouvrant ainsi la route vers Rome, libérée le 4 juin. Le 22 juillet, après la libération de Sienne, le CEF cesse les combats dans la péninsule italienne.
Les combats meurtriers en zone montagneuse, les terribles conditions climatiques et la résistance acharnée de l’ennemi ont rendu ces huit mois d’opérations très éprouvants pour les hommes qui y étaient engagés. Grâce à leurs victoires déterminantes pour la suite du conflit, les combattants du CEF ont réussi à s’imposer au sein du dispositif interallié et ont contribué au renouveau de l’armée française.
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