Paris vu du ciel
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Vue aériennes de Paris - 4e arrondissement. -
Vue aériennes de Paris - 5e arrondissement. -
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Vue aériennes de Paris - 9e arrondissement. -
Vue aériennes de Paris - 12e arrondissement. -
Vue aériennes de Paris - 18e arrondissement. -
Vues aériennes des villes des Hauts-de-Seine (92). -
Vues aériennes des villes de la Seine-Saint-Denis (93). -
Paris 11e. Place de la Bastille. -
Paris 7e. La Tour Eiffel et le Champ de Mars. -
Paris 7e. La Tour Eiffel et le Champ de Mars. -
Paris 7e. L'Hôtel des Invalides. -
Paris 8e. L'avenue des Champs-Elysées. -
Paris 1er. Le Louvre d'ouest en est. -
Paris 1er. Le palais du Louvre d'ouest en est. -
Paris 15e et Paris 16e. Bords de Seine. -
Paris 13e et 12e. Bibliothèque Nationale de France. Du sud vers le nord. -
Paris 9e et Paris 10e. Vue générale. -
Paris 11e et Paris 12e. La Bastille. -
Paris 10e. Gare du Nord et gare de l'Est. -
Paris 3e, Paris 4e et Paris 11e. Autour de la place de la Bastille. -
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Paris 4e. Les deux îles. -
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Paris 4e. Le quartier Beaubourg. -
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Paris 7e, Paris 15e et Paris 16e. La Tour Eiffel et les quais de la Seine. -
Paris 4e. Les deux îles. -
Paris 8e. Le Grand Palais et le Petit Palais. -
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Paris 4e. Les deux îles. -
Paris 4e. Vue générale des opérations Beaubourg-Halles. -
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Paris 1er. Travaux du Louvre. -
Paris 7e. L'Assemblée Nationale ou Palais Bourbon. -
Paris 7e. L'Hôtel et l'esplanade des Invalides. -
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Paris 8e, Paris 16e et Paris 17e. Place Charles de Gaulle Etoile et l'Arc de Triomphe. -
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Paris 3e. L'Est du Marais. -
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Paris 4e. L'Hôtel de Ville et le Pont d'Arcole. -
Paris 13e. Avenue d'Ivry depuis la Porte d'Ivry.
Première ville de l’histoire photographiée depuis les airs, Paris a fait et continue de faire le bonheur d’innombrables photographes aériens. Prenez de la hauteur et découvrez la capitale sous un jour nouveau grâce aux clichés de La Documentation française qui témoignent des mutations urbaines de Paris à la fin du XXe siècle.
Paris, première ville photographiée depuis les airs
![Vadenay, manoeuvre d'un ballon d'observation. [légende d'origine]](https://imagesdefense.gouv.fr/media/catalog/product/cache/de6ee584947ec42f8b8ba77999b20ed8/5/1/5136958_10_1.jpg)
C’est en 1858, bien avant les premiers satellites et Google Maps, que naît la photographie aérienne. La paternité du premier cliché pris depuis les airs revient au photographe français le plus célèbre du XIXe siècle : Félix Tournachon, plus connu sous le nom de Nadar. Ce « touche-à-tout » autoproclamé s’intéresse à la photographie dès le début des années 1850, à une époque où cette pratique n’en est encore qu’à ses balbutiements. Également passionné par l’aérostation, Nadar réalise la première photographie aérienne depuis un ballon captif, à quatre-vingt mètres au-dessus du Petit-Bicêtre, actuel Petit-Clamart, non loin de Paris. Inédite, l’expérience attire l’attention de la presse – le caricaturiste Honoré Daumier lui consacre une lithographie intitulée Nadar élevant la photographie à la hauteur de l'Art – avant d’être reproduite à l’étranger par d’autres photographes, notamment James Wallace Black à Boston en 1860.
L’inventivité de Nadar fait des émules. Les photographes des décennies suivantes tenteront toute sorte d’expériences pour obtenir des photographies aériennes automatiques, sans qu’un opérateur ne déclenche lui-même l’appareil photo. En 1888, Arthur Batut réalise la première photographie prise à partir d’un cerf-volant. Vingt ans plus tard, il est l’auteur de la première photographie aérienne stéréoscopique. Contemporain du photo cervolisme d’Arthur Batut, Amédée Denisse invente la photo pyrotechnique en fixant un appareil photo sur une fusée équipée d’un parachute. Vers la fin des années 1900, c’est au tour des pigeons voyageurs d’être initiés à la photographie. Harnachés d’un appareil photo par l’apothicaire allemand Julius Neubronner, les pigeons peuvent ainsi prendre des clichés sur des distances relativement longues. L’idée sera reprise pendant la Première Guerre mondiale, notamment par l’armée allemande.
La photographie aérienne, une pratique entre renseignement, art et documentation
Apanage de photographes atypiques et d’inventeurs jusqu’au début du XXe siècle, la photographie aérienne prend une toute autre importance lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale. Les armées impliquées dans le conflit comprennent le potentiel que représente un tel outil pour les services de renseignement. Grâce aux clichés pris depuis les airs, par un ballon ou un avion – plus discret et plus facile à manier –, les armées peuvent connaître l’emplacement des lignes ennemies et ainsi mieux orienter les tirs d'artillerie. La photographie aérienne permet également de percevoir, au fil du conflit, l’ampleur des dégâts causés par les batailles.
La photographie aérienne est de nouveau utilisée à grande échelle lors de la Seconde Guerre mondiale puis lors des conflits suivants, notamment en Indochine, en Corée et au Vietnam. La généralisation de l’emploi de l’hélicoptère offre aux photographes aériens plus de possibilités et de souplesse pour réaliser leurs clichés.
La photographie aérienne se développe également en tant que pratique artistique dans les années 1950 et 1960, notamment grâce au travail de William Garnett (États-Unis) et Georg Gerster (Suisse). Il faut attendre les années 1970 et 1980 pour que ce type de photographie devienne un genre artistique à part entière, propulsé sur le devant de la scène par des personnalités médiatisées comme Yann Arthus-Bertrand, qui reste encore aujourd’hui l’un des photographes aériens les plus célèbres dans le monde. De nombreux photographes ont recours à cette technique de manière plus ponctuelle, dont Sebastião Salgado qui prend d’incroyables clichés au-dessus de la forêt amazonienne.
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Paris, une ville en mutation
Paris, objet de fantasme des artistes du monde entier depuis le XIXe siècle, devient dans les années 1980 le sujet de prédilection de nombreux photographes aériens. Qu’ils soient adeptes de la plongée radicale (objectif de l’appareil photo incliné vers le sol) ou d’angles plus obliques, les opérateurs dévoilent la ville lumière comme on ne l’avait jamais vue auparavant. Comme penchés au-dessus d’une maquette, les spectateurs découvrent, à travers leur objectif, Paris sous un jour nouveau, ses bâtiments historiques et modernes, ses rues et ses ponts, ses gares et ses parcs.
Les clichés offrent la possibilité d’admirer sous un angle différent les principaux monuments qui font la réputation de Paris, parmi lesquels la tour Eiffel, l’hôtel des Invalides, le Panthéon, la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, la place de la Concorde, le jardin des Tuileries et l’Hôtel de Ville. Les plus hauts d’entre-eux semblent bien souvent moins imposants vus depuis le ciel tandis que d’autres, que l’on découvre pour la première fois dans toute leur longueur, prennent des proportions phénoménales.
À mi-chemin entre travail documentaire et artistique, les photographies aériennes issues du fonds de La Documentation française – service d’information national créé à la Libération en 1945 – nous permettent également d’apprécier l’évolution de Paris à la fin du XXe siècle. Alternant plans relativement rapprochés et plans larges, les vues aériennes témoignent des chantiers d’importants projets architecturaux de la capitale, tels que le palais omnisports de Paris-Bercy, le Zénith et le parc de La Villette, le Centre Pompidou, la pyramide du Louvre, l’Arche de la Défense, le site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France ou encore le Stade de France à Saint-Denis. Autant d’édifices qui font aujourd’hui partie du paysage parisien.
Pour aller plus loin
Toutes les photographies aériennes issues du fonds de La Documentation Française sont disponibles ici.
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